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[Dakar] Nouvel An Africain : une célébration du renouveau et de l’identité

[Dakar] Nouvel An Africain : une célébration du renouveau et de l’identité

L’Association des Ceddo du Sénégal (ACS) a organisé, à l’occasion du Nouvel An khémitique 6262, une cérémonie placée sous le signe du renouveau, de la mémoire et de l’affirmation identitaire.

Dans une ambiance empreinte de solennité, les membres de la communauté ont été conviés à « célébrer non seulement la fin d’un cycle, mais aussi l’aube d’un recommencement ». L’événement, qualifié de « cérémonie sacrée », visait à reconnecter les participants à la sagesse ancestrale de Kama, berceau de civilisation.

« Aujourd’hui, alors que la lumière du renouveau se lève sur notre assemblée, nous honorons ensemble la sagesse ancestrale de Kama », a déclaré Diouf Keeman porte-parole de l’ACS. La cérémonie a été marquée par des moments de recueillement, d’hommages aux ancêtres et de réflexions autour des valeurs de Maât – principe d’« équilibre, de justice et de vérité ».

L’ACS a tenu à rappeler que cette célébration s’inscrit dans une dynamique mémorielle, mais non victimaire. « Cette identité retrouvée a été entravée par cinq siècles d’esclavage et de colonisation », a-t-on souligné. Pour autant, les organisateurs insistent : « Nous ne voulons pas rompre avec notre passé, nous ne le rejetons pas. Bien au contraire, nous voulons l’embrasser pour qu’il soit notre boussole présent et futur. »

L’Association affirme cependant sa volonté de se détacher de certains héritages spirituels jugés inadaptés : « Nous avons décidé de rompre avec les éléments qui ont contribué à notre asservissement », ajoutant que « le séjour du tronc d’arbre dans l’eau ne le transformera pas en crocodile ».

Tout en réaffirmant son attachement aux valeurs panafricaines et pacifiques, l’ACS précise son objectif : faire de cette cérémonie « un espace de partage, de méditation et de célébration », et inviter chacun à « accueillir ensemble les bénédictions du renouveau ».

La rencontre s’est conclue sur une note d’espérance : « Jamm ak tawfekh, que les ancêtres nous accompagnent et nous guident sur le chemin de l’harmonie et du progrès. »

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