Dakar : Un Panel sur la fin de la Françafrique : vers une nouvelle ère pour l’Afrique ?

Ce vendredi 17 octobre, un panel anti-Françafrique s’est tenu au Centre Culturel Blaise Senghor de Dakar, autour du thème : « Le retrait des bases militaires françaises au Sénégal : une nouvelle ère pour l’Afrique ? »

La rencontre a réuni plusieurs acteurs panafricains sénégalais venus débattre des implications politiques et stratégiques de cette décision.

Khadim Mbacké, coordonnateur d’Urgences Panafricanistes Sénégal et panéliste du jour, a d’abord salué la décision des autorités sénégalaises de fermer les bases militaires françaises. Cependant, il a tenu à nuancer cette avancée : « Les accords qui nous lient à la France comportent trois volets, et jusqu’à présent, les autorités sénégalaises ne les ont pas dénoncés. Cela signifie que la France continuera de former nos officiers et de partager des renseignements avec le Sénégal. C’est un danger pour notre pays », a-t-il averti, appelant les autorités à rompre totalement la dépendance vis-à-vis de la France.

De son côté, Samory Touré, responsable du parti Pastef, a estimé que pour comprendre les enjeux de la présence militaire française en Afrique, il faut s’interroger sur les raisons de sa persistance après les indépendances : « La France est restée pour mieux nous contrôler et nous dominer », a-t-il déclaré, avant d’ajouter qu’il faut aller au-delà de la simple fermeture des bases et mettre fin à la formation des officiers sénégalais par la France, afin de construire une armée véritablement souveraine.

Les panélistes ont également exprimé leur soutien au peuple de l’AES (Alliance des États du Sahel), estimant que cette alliance incarne la voie souverainiste que devrait suivre l’ensemble du continent africain.